Les réseaux (a)sociaux.

Petite pensée qui me pop up juste de même, parce que j’ai eu le temps de procrastiner plus qu’à mon tour sur différentes plate-formes d’échanges dites «sociales» dernièrement.

Quand je m’arrête pour y penser, il m’est évident que ce n’est pas sur Facebook (exemple ultime) qu’on va surélever notre conscience sociale… Parce qu’à la base on y suit des gens qui nous ressemblent. Ce qui, à l’origine, promettait une grande ouverture sur le monde fait exactement le contraire, avouons-le.

Autre constat clair: le sérieux manque de civisme, de débat constructif, de respect de l’un envers l’autre qu’on rencontre sur ces mêmes réseaux. On juge en un statut des gens que l’on ne connaît pas. On les zappe et on passe au suivant, en espérant que ce suivant sache nous conforter dans nos idéalismes respectifs. Ça manque sérieusement de nuance et d’intelligence, autant rationnelle qu’émotionelle.

On se voit donc, individuellement et collectivement, prisonniers de nos propres convictions, parfois même motivés à les défendre sans en connaître toutes les nuances et donc peu enclins à se laisser influencer. Nous sommes par conséquent les victimes virtuelles de la théorie du fameux chien de Pavlov. L’image est forte, je trouve.

En bref: si nos égos respectifs sont récompensés, en plus d’être réconfortés dans un écosystème fermé et issu de nos propres référents… alors on n’avance clairement pas. L’échange global se réduit à l’état de simple parlotte sur le parvis de l’église locale. Rien pour bouleverser, donc.

À moins bien sûr de s’obstiner (consciemment ou non) à n’y voir que du pur divertissement? Mais que de potentiel à nouveau gaspillé!…

Tout ça me fait réaliser hors de tout doute que ce genre de plate-forme n’est, encore une fois, qu’une représentation actuelle du fameux : «du pain et des jeux.»

La clé? En être conscient. C’est du moins un bon point de départ. Ensuite, si on le veut bien, il faut choisir de diversifier ses sources et oser aller du côté «sombre» de nos convictions.

Qui sait? C’est peut-être en s’exposant à l’ennemi qu’on pourra, enfin, faire réelle connaissance et ainsi jeter les bases d’un respect mutuel et d’une quelconque entente commune?

Je rêve, je sais. Et personne ne va m’en empêcher ici.