Achronique #2 : Temps des fêtes.


C’est le temps des fêtes qui commence. En fait, ça fait depuis le début novembre que le crescendo commercial ambiant nous y emmène. Lumières, musique dans les magasins, partys de bureau où tout le monde se déhanche comme des défoncés devant leur vp. C’est au moins là la  preuve que notre société ne se laisse pas assez aller.

Crisse qu’on est sérieux.

C’est pourquoi à mon avis le couteau qui coupe la dinde est à double tranchant.

Chaque année la même chose, chaque année le même cycle déco-sapin-cadeaux-qui-reçoit-qui-reçoit-pas devient un peu (un peu?) aliénant. Je vois et connais de plus en plus de gens qui se plient consciemment et avec un dégoût perceptible aux commandements du calendrier, qui en cette période de folie tente de s’emparer, surtout, de nos actifs durement travaillés au profit d’un système que plus personne ne contrôle. Du moins, en apparence.

Bien sûr il y a les enfants, première source de culpabilité où d’action servant de frein efficace pour tout remettre en question. “Oui mais la magie elle?”… quelle magie? Si j’ai un enfant, il sera parmi les premiers à tuer le père Noël.

Car au final, malgré les bons moments en familles et avec des amis, on s’enlève à nous-mêmes
l’opportunité de se brancher davantage sur plus d’authenticité et de spontanéité, sources de réels échanges.

Il suffit de se rendre dans un centre d’achats (ou d’endettement) pour constater à quel point nous sommes les victimes responsables de ce qui devrait plutôt être une vraie fête, un réel échange entre êtres humains qui méritent plus qu’une comédie satirique triste à voir revenir chaque année et, surtout, à voir laisser derrière elle beaucoup plus de victimes collatérales que de gens réellement heureux.

Sur ce…Joyeuses fêtes! Faites-en surtout ce que voulez.

Et puisque le calendrier ne cessera pas d’exister de sitôt: je vous souhaite un 2016 rempli de véritable bonheur.

Spacejf