Lundi soir 22 février 2016.
Ça y est… le temps me rattrape.
Depuis au moins 12 semaines, ma vie est consacrée à temps plein à la transition que je vis en ce moment. Presque pas une seule minute ne passe sans que je planifie, que j’angoisse, que je m’ennuie, que je doute, que je redoute, que je pense à toutes sortes de choses parfois utiles, souvent futiles. Et souvent nécessaires.
Face à l’inconnu, le non routinier, l’imprévu… c’est le mode survie qui embarque. Ce mode de vie fait sentir vivant. Il anime les sens… il les met aux aguets presqu’à 100% du temps. Mais attendez un instant… il n’y a pas d’exploit dans ce que je vis. Il n’y a pratiquement pas de risque, sinon celui d’être déçu (de mon travail, de ma nouvelle quotidienneté, etc.). Ce que je vis n’a rien d’extraodrinaire… et pourtant…
Je suis fatigué. Pas tanné, pas écoeuré, pas animé d’une envie de “rentrer à la maison”…. mais fatigué.
Tout ça découle de ma personnalité insécure. Car oui, je suis inquiet de nature. Trop. Je suis jaloux de voir aller beaucoup d’autres êtres humains pour qui il semble que s’en faire, c’est justement pour rien. J’ai fait le tour des gens dans mon équipe et je me suis rendu compte que des histoires de risques, des départs sans filet de sureté, des je m’en vais et je ne sais pas trop où ni pourquoi…. il y en a énormément. 90% des gens qui composent mon équipe sont arrivés là de façon aléatoire. Ils ont pour la plupart toute une trajectoire… enviable par leur courage.
Et à mon sens… ils ont raison d’être comme ça.
Car s’en faire, s’inquiéter, anticiper, planifier (ou plutôt surplanifier car planifier est parfois un mal plus ou moins nécessaire)… tout ça est inutile , voir même ridicule. Tant que notre vie n’est pas en réel danger… il n’y a aucune raison de s’en faire.
C’est ce que j’apprends ces jours-ci.
Et ça me fait du bien.
Ce qui me fera encore plus de bien… ce sont les vacances que je commence à l’instant. Je sors de mon mode d’adaptation à un nouveau travail, à une nouvelle routine, à une nouvelle vie et je pars dans une bullle qui m’a toujours été confortable: celle de la découverte absolue. Celle du bon temps. Celle… des vacances.<
J’y vais avec des amis cette fois. Et ma blonde bien sûr. Ça va me faire grand bien… car après presque 7 semaines d’une semi-solitude… je vais pouvoir valider si je suis encore socialisable 😉
Suite à cet intermède… para-dits reviendra en force. Et n’oubiez pas que sa porte est toute grande ouverte à votre contribution! Sérieux.
Salutations!
Spacejf