Cinquante.

Cinquante.

Quel chiffre épeurant! Surtout quand il s’agit de l’âge, et le miens de surcroît.

Mais en même temps, non. Voici un peu pourquoi. Attention : #memyselfandI alert!

J’ai toujours entretenu un mythe des «vieux» de cinquante ans, ces mononcles à farces platte et à la forme quelconque, ces «Monsieurs» dont la cravate a fini par étouffer toute authenticité, toute impulsion originelle qui exprimerait la réelle couleur de l’individu. Oui, ceux là.

Bref, en conséquence, je n’ai jamais voulu, ni même projeté avoir un jour cinquante ans. Je ne me suis jamais imaginé raconter des jokes plattes (ahem!) pour pouvoir séduire.

Ben ça y est. Chu rendu là. Et le chiffre en soi me force à prendre un petit recul pour réaliser que du chemin, j’en ai fait. À ma manière et généralement très bien accompagné. Et tout ça a passé très vite, par moments.

Je réalise que c’est une forme d’exploit (celui du destin?) et j’ose même me lancer des fleurs. Au pire, je ne saurai pas les arroser comme il faut et elle faneront, comme tout ce qui n’est pas entretenu convenablement (morale de cette histoire : entretenez vos plantes, tout autant que vos amours. C’est prioritaire!)

De plus en plus, au bout du tunnel au long duquel différents pièges, différentes options tout inclus pas forçantes se présentent en tendant le piège du confort (ce crisse de confort), j’aperçois la lumière du moi profond. Et je réalise que j’en contrôle la plupart des conditions, pour le moment du moins. Du meilleur au pire, et vice-versa.

Et je ne ne parle pas ici d’un moi profond qui s’instagramme avec des filtres.

De plus en plus et à force d’expérience, je cumule et analyse les réactions intérieures qui me permettent d’évoluer dans le bon sens. Mon sens. Celui qui n’a pas de plan de base mais qui est animé d’une solide soif de vérité, et dans une certaine mesure d’une solide soif… de vivre. J’ai tu dis ça, moi?

Je me construis donc une vérité de plus en plus cohérente, alimenté par la curiosité et l’envie absolue de comprendre, et ultimement de comprendre l’absolu.

Mes comportements suivent cette vérité en constant devenir, quoique je m’en viens pas mal convaincu que l’inverse peut être aussi vrai, avec un peu de gymnastique.

Bien sûr, j’ai dû faire des choix. Et parfois pas. Et aussi, je me questionnerai toujours sur leur conséquences, réelles (le résultat) ou fictives (le «si j’avais»).

Ces choix, je les assume. Beaucoup plus qu’avant, quand je me donnais des airs «au dessus» alors que j’étais plutôt ben en dessous, autant moralement que physiquement.

La clé est peut-être là : la confiance en soi. Et pour ce faire, il faut s’accepter tel que l’on naît. Voyez-vous le jeu de mot subtil?

Est-ce que tout ça fait du sens?

Je m’en fous. Anyway, ça fait du sens pour moi. Et je suis convaincu que partager un peu a le potentiel d’inspirer d’autres semblables. Ça tombe bien, car j’ai besoin d’eux aussi, peu importe où ils en sont avec eux-mêmes.

Cinquante.

Quel chiffre épeurant! Parce qu’une chose demeure vraie et frappe la conscience : il en reste moins devant qu’il n’y en a derrière…