Corps & âme.

Difficile mission ici. Car c’est surtout la partie «corps» qui est au centre de ce texte. Des fois, je m’impose des devoirs…

Et mon devoir ici, c’est d’essayer de vendre l’idée que prendre soin de sa forme physique est selon moi d’une importance aussi capitale que celle de prendre soin de sa santé mentale. L’un ne va pas sans l’autre, et vice-versa… c’est plus clair que jamais.

Si tu es déjà convaincu, laisse tomber la lecture de mon texte et va t’entrainer. Le temps est précieux.

Si tu ne l’est pas, c’est tout simplement parce que tu n’es pas disposé à embrasser cette réalité absolue. Mais ça s’apprend!

Je m’explique…

Il y a environ une quinzaine d’années, alors que j’habitais expérimentalement en banlieue (c’était quand même beau être près du lac!), forcé de dépendre de ma voiture pour TOUT faire, j’ai pris la décision de m’occuper un peu de ma forme physique. À trente ans, j’en avais vraiment besoin… sinon j’allais embarquer dans une spirale descendante risquant de me faire aboutir à être plus vieux (et grincheux) que mon âge. Triste sort, quand on le réalise (car ce n’est pas toujours le cas).

J’ai donc commencé à l’époque à aller nager une fois semaine (en char, évidemment), à prendre des marches (!) sur le chemin du lac St-Louis où j’habitais, et au final finit par vendre ma maison pour revenir en ville… Là où tout se fait à pied et où j’ai pu recommencer à aller travailler en vélo. Fini, le trafic où j’ai senti mon sang se transformer en Jello ®️. Fini, le temps précieux passé à me déplacer de façon mécanique. Et bonjour la forme!

C’est à ce moment là de ma vie que j’ai réalisé que la vie «statique», dépendante d’une voiture (c’est redondant, je sais) dans laquelle je passais beaucoup trop de temps… n’était pas mon idéal. C’est pas pour rien si aujourd’hui j’ai une voiture poussiéreuse dans le garage de mon édifice…

La natation ne m’a pas quitté avec la banlieue. Au contraire, j’ai même augmenté la cadence à deux ou trois visites à la piscine par semaine (c’était devenu plus accessible). Un rituel qui devenait de plus en plus un must pour la simple et unique raison que ça m’a littéralement redonné un élan de jeunesse. Rien de moins.

Dans les années qui ont suivies, j’ai tranquillement délaissé la nage pour la course à pied. Encore là, rien de super olympique, deux ou trois fois semaine à courir ce qui est devenu ma distance de choix : 5 km. Ajouté au vélo pour me rendre au travail, je peux dire que j’ai alors enfin atteint un niveau disciplinaire irréversible d’entretien de ma forme. Vraiment.

Pourquoi? Toujours la même réponse : pour vivre ma vie avec énergie et sans essoufflement. Pour me réveiller le matin et me sentir léger plutôt que le contraire. Pour être dans un état physique favorisant ma «pleine conscience», mon focus, stress en moins. Pour ne pas dépendre du café pour me réveiller… à la queuleuleu, carte de points bien en main. Au suivant!

Pour vivre pleinement, quoi. Littéralement. Et Ce. N’est. Pas. Rien!

(Parenthèse : Quand je reviens en arrière, je réalise que l’éducation en général ne m’a pas vendu cette absolue nécessité qu’est entretenir sa forme. Oui, quelques cours d’éducation physique où les plus forts se moquaient des plus faibles… mais la DISCIPLINE? Non. À moins peut-être d’avoir été dans un programme spécifique, bâti pour les privilégiés qu’on isolent au lieu de s’en servir pour inspirer ceux qui traînent de la patte. Mais là, je divague…)

Aujourd’hui, j’habite encore en ville (même si j’ai d’autres projet pour bien vieillir, ayant développé le goût de la beauté à Vancouver…). Je marche pour aller travailler, et en plus j’ai tout l’équipement nécessaire à la maison pour nourrir ma discipline. Outil principal : la piscine (tiens donc…). Je coure encore un peu, question de varier les exercices… mais au final ce qui compte, c’est que je bouge! Je ne peux pas m’imaginer arrêter. C’est comme si je mettais un STOP à l’entretien essentiel de mon outil principal pour vivre : mon corps! Et je ne parle pas d’esthétique ici car ça, c’est un piège vide.

Mon ami Sébastien m’a déjà dit: «un escalier, tu arrêtes d’être capable de le monter quand tu arrêtes de le monter!». Ça m’a marqué, alors vive l’évitement des escaliers mobiles (car il n’y a là que l’escalier de mobile, justement).

J’aimerais tellement pouvoir convaincre les gens qui disent «pas pour moi» à la forme physique. Pour leur bien-être, tout simplement. Je ne parle pas de devenir athlète, seulement de pouvoir apprécier la vie avec toute l’énergie potentielle… tout est là.

Le plus gros morceau (et il n’est justement pas petit), c’est d’arriver à se sortir de l’immobilisme jusqu’au point de non retour, jusqu’à temps que tu te dises : quessé que j’faisais avant? Ou plutôt : quessé que j’faisais pas?

Allez… Lève-toi et marche (ou nage, ou coure, ou pédale).